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Le rapport préliminaire de la mission d'observation des Nations-Unies au Congo sur les atrocités dans la partie orientale de la RDC présenté au conseil de sécurité de l'ONU le 15 janvier 2003 a confirmé les allégations de graves violations des droits humains perpétrées par les troupes du M.L.C (Mouvement de Libération du Congo) dirigé par Jean-Pierre Bemba, celles du RCD-N (Rassemblement Congolais pour la Démocratie/National) de Roger Lumbala ainsi qu'une dizaine d'éléments armés de l'Union des Patriotes Congolais de Thomas Lubanga. Tous ces mouvements sont soutenus politiquement et militairement par les autorités actuelles de Kampala.
Le rapport de la MONUC fait état de pillage, de viol systématique, exécutions sommaires, enlèvements, mutilations, anthropophagie, anthropophagie forcée,... . Des horreurs qui sortent de la nuit noire des siècles passés.
A la suite de l'audition de ce rapport appuyé par les enregistrements audio-visuels des témoignages, plus de trois cents, le Conseil de Sécurité de l'ONU a condamné ces massacres et violations systématiques des droits de l'Homme. Il a exigé de Jean-Pierre Bemba, dirigeant du MLC, la cessation immédiate de ces actes criminels. L'exécutif de l'organisation mondiale a également exigé que les comptes soient demandés à leurs auteurs. Voilà pour les faits.
Pour les commentateurs, les exigences du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur les événements de l'Ituri sont faites uniquement à Jean-Pierre Bemba. C'est en tant que responsable de la sécurité des populations vivant dans le territoire sous le contrôle de son mouvement. Aucun mot n'est prononcé sur les responsabilités des dirigeants du RCD-N et de l'UPC dont les troupes ont été citées dans le rapport préliminaire de la MONUC. Ils se trouvent ainsi déresponsabilisés alors qu'ils doivent assumer les responsabilités des actes posés par leurs troupes mises à la disposition d'une campagne politico-militaire pilotée visiblement par le MLC pour contrecarrer le plan de la coalition « gouvernement de Kinshasa-RCD/KML de Mbusa Nyamwisi ».
La suite de l'enquête de la MONUIC va, sans doute, réunir suffisamment d'éléments pour mettre face à la réalité des faits ceux qui semblent déresponsabilisés aujourd'hui. Une chose est sûre. Tous ces chefs de guerre et leurs troupes sont les mêmes. Les accusations et contre accusations des uns et des autres sont assez révélatrices. En plus, il existe des témoignages sur les exactions commises par toutes les troupes belligérantes sur les populations civiles dans les territoires sous leur contrôle.
Faut-il rappeler ici les massacres des populations à Makobola, l'enterrement des femmes vives à Mwenga dans le sud Kivu sous contrôle du RCD/G ? Faut-il aussi rappeler les actes criminels à Ankoro au Katanga par les troupes gouvernementales ? Faut-il encore rappeler les massacres des populations civiles pendant la progression de l'Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo ? Faut-il, enfin, remettre en mémoire les gesticulations des troupes du MLC en République centrafricaine ? A-t-on oublié les pillages à répétition à travers le pays par les FAZ, les forces armées zaïroises ? Et le pillage des éléments d'élite des FAZ lors de l'opération de soutien apporté par Mobutu à François Garta Tombalbaye ?
On peut multiplier les exemples à souhait. Ils sont tous les mêmes depuis des décennies, généraux et soldats, particulièrement en ce qui concerne les deux dernières guerres dites de « libération ». Cela a été reconnu par le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l'Homme à l'issue de sa mission de janvier 2003 en RDC.
Emmanuel Bosuka Nkele
Kinshasa le 22.01.03