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L'information circulait jusque là dans les milieux sécuritaires et diplomatiques de la capitale congolaise, Kinshasa. Désormais, elle est sur la place publique à la suite de la publication par le journal kinois, le Phare, d'un article sur les rapports de deux organisations non gouvernementales de la province du Katanga, au sud-est de la RDC. J'ai nommé, ici, le « Centre des droits de l'Homme » de Lubumbashi et la « Commission de vulgarisation des droits de l'Homme » de la même ville.
Selon les rapports cités par le quotidien kinois, les atrocités ont été commises dans les territoires de Malemba-Nkulu, Kabongo, en avril 2002, et à Ankoro, village natal de feu Laurent-Désiré Kabila, en novembre 2002.
Dans le territoire de Malemba-Nkulu, au Nord-Katanga, des actes d'une extrême cruauté ont été commises à l'endroit des populations civiles. Actes de cruauté qui les avaient poussés à se réfugier à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga, situé près de 500 kilomètres plus au sud: femmes tuées, seins arrachés, grillés et mangés ; hommes tués, sexes arrachés, séchés, mangés ou exhibés dans les rues pour terroriser... Des atrocités qui vous retournent les tripes et vous donnent envie de les renvoyer par le gosier et vomir.
A Ankoro, village natal du défunt président de la République, où sont survenus des affrontements entre les Maï-Maï et les forces armées congolaises, il y a eu également de graves violations de droits de l'Homme. Outre le bilan qui fait état de 80 morts, 5000 maisons ont été incendiées, l'école du village a été détruite et les entrepôts de l'ONG américaine World Vision et du PAM ont été systématiquement pillés par les belligérants en furie. Les témoignages recueillis et cités dans le rapport de l'ONG « Commission pour la vulgarisation de droits de l'Homme » font état des cas de cannibalisme enregistrés à Ankoro et ses environs. Les auteurs cités de ces crimes sont les Maï-Maï dirigés par les chefs de bande Bakanda Bakoka et Makabe. Ces derniers se sont particulièrement illustrés par des exhibitions des parties du corps humain et des bébés séchés et suspendus autour du cou.
Ankoro, Malemba Nkulu et Kabingo, au sud-est de la RDC, et l'Ituri, au nord-est, sont illustratifs des nombreux cas de graves violations de droits humains en République Démocratique du Congo depuis la première guerre dite de libération en 1996 et même peu avant. Ces événements traduisent la nécessité de mettre sur pied un tribunal pénal international pour juger des auteurs de tous les crimes commis dans le pays depuis 1996. A Kinshasa, d'aucuns veulent voir ce tribunal juger les crimes commis depuis l'indépendance.
Le débat est ouvert...
Emmanuel Bosuka Nkele
Kinshasa le 29.01.03