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Il y a quelques jours, le Chef de l'Etat congolais, le Général-Major Joseph Kabila, s'est enrôlé, s'est fait enregistrer sur la liste des électeurs. Ce qui normalement n'aurait posé aucun problème d'autant qu'il est un citoyen congolais majeur. Mais à voir de près, il y a une équation personnelle … pour ne pas parler, ici, d'une tricherie. Les prescrits de la loi électorale en vigueur, en RD Congo, énoncent, entre autres, que les militaires, nonobstant leur grade, ne peuvent être ni électeurs ni éligibles. Comme il fallait s'y attendre, cet état de faits n'est pas passé inaperçu, et certains analystes politiques et militaires congolais ont saisi l'occasion pour éclairer l'opinion. Ainsi, le Colonel en retraite, M. Ebenga, a, dans une interview avec " Radio Okapi ", démontré le caractère illégal de l'enrôlement du citoyen Joseph Kabila, Général-Major, au motif évident qu'il n'a jamais quitté les FARDC. Nous nous empressons de rappeler qu'il existe une tradition dans toutes les armées du monde, tradition aux termes de laquelle, à la fin de la cérémonie d'adieu en l'honneur d'un officier général, on sonne ou on bat la retraite. Ce qui n'a pas, jusqu'à ce jour, été le cas pour le Général-Major Joseph Kabila. En sus, il se pose, ici, le problème du respect des textes votés - dans le cas de figure, de la loi interdisant aux militaires de participer (activement et passivement) aux élections. Chose que beaucoup de ceux qui nous régentent, sans délégation de pouvoirs de notre part, semblent avoir énormément du mal à intérioriser. Tout d'une haleine, le " ventriloque " du PPRD au sein du gouvernement, le Ministre congolais en charge de la presse, M. Mova, est monté au créneau pour déclarer, sans pour autant spécifier la date et les circonstances, que M. Joseph Kabila ne fait plus partie des FARDC. Même son de cloche de la part du Président de la Cei, M. l'abbé A. Malu-Malu. L'un et l'autre ont oublié, pour la défense de la cause qu'ils s'échinent, en vain, à défendre, qu'il n'y a pas si longtemps, le Chef de l'Etat congolais ajoutait ou faisait ajouter aux côtés de son nom sur les décrets portant sa signature le titre " GENERAL-MAJOR " et se montrait encore en tenue de Général-Major de l'armée congolaise...
L'assassin de Mme Espérance Kabila, une des tantes du Chef de l'Etat congolais, vient d'être condamné à la peine capitale. Ce qui est juste vu la gravité de l'acte qu'il avait commis. Cependant, l'acte de condamnation comporte un passage qui étonne à plus d'un titre : " La cour militaire enjoint … au colonel Mwamba Takiriri de payer 36 millions de dollars américains de dommages et intérêts à la famille de la victime " (Radio Okapi). En sus, " la cour demande (à l'accusé, NDLR) … de payer à l'ex-époux de Mme Espérance Kabila l'équivalent en Francs congolais de 280 000 $ US. L'Etat congolais est reconnu aussi coupable dans ce verdict. Il n'a pas su assurer l'encadrement social du colonel Mwamba Takiriri. C'est pourquoi ce dernier payera ses amendes avec le concours de l'Etat congolais ". En termes simples, et nous citons, ici, un journaliste allemand, observateur attitré de la scène politique congolaise : " … l'Etat congolais devra déverser 36 millions de dollars US à la famille Kabila " et 280.000 $ US à l'ex-époux de Mme Espérance Kabila ". Et le journaliste allemand de conclure : " vive la justice indépendante ". Ce dont il s'agit, ici, - et n'ayons pas peur des mots -, n'est rien d'autre qu'une privatisation, à travers des méthodes propres à la maffia, de l'argent de l'Etat par un groupe des rapaces. Ce qui fâche dans tout cela, c'est le fait que l'Etat congolais qui est incapable de payer ses fonctionnaires et militaires comme aussi de financer les élections prochaines, pour ne parler que de cela, va, sans l'ombre d'aucun doute, s'exécuter, par rapport aux injonctions de la cour, avec diligence. En plus de la question de savoir ce qui a servi de base pour fixer cette somme exorbitante au bénéfice de la famille du Chef de l'Etat congolais, il se pose celle de savoir s'il existait en RD Congo une obligation d'entretien ou alimentaire par rapport à l'époux ou à l'épouse en cas de divorce. Dans l'affirmative, il faudra, pour des raisons d'équité et par rapport à ce qui est accordé à l'ex-époux de la victime, ouvrir les dossiers portant sur moult Congolais et Congolaises assassinés par les membres de la FARDC et s'occuper du sort de leurs successions. Pour mémoire, il y a quelques semaines, une Congolaise, mère de deux enfants en bas âge, avait été assassinée par un militaire à Mbandaka. Après jugement, la cour militaire du chef-lieu de la province de l'Equateur avait accordé à la tante de la victime - qui va désormais s'occuper des orphelins -, un dédommagement de 100.000 $ US. Mais avant que cette somme ne lui soit versée, l'on avait exigé qu'elle paie d'abord les " frais de justice ", traduisez : " graisser la patte aux juges... ".
Après plusieurs mois d'attente et d'âpres discussions entre les composantes, les noms des dirigeants des entreprises de portefeuille, au nombre de 28, ont été rendus publics, mercredi dernier, par un décret présidentiel. Ce, conformément à l'Accord global et inclusif, c'est-à-dire sur la base " du partage vertical des responsabilités à tous les niveaux ". Certains observateurs avertis parlent, dans cet ordre des choses, du " triomphe de la logique des composantes ". Autrement dit, le partage du " gâteau " a eu lieu en dehors des " règles managériales de la gestion moderne " , et pour paraphraser Radio Okapi.net, " au détriment de compétence, de technicité, ou encore de bonne moralité liée à la bonne gouvernance ". Un coup d'œil sur la liste des promus nous fait découvrir certains noms dont les méfaits dans la gestion de la chose publique, il n'y a pas si longtemps, font encore jaser. De là à dire que l'on ne doit pas, dans ces conditions, s'étonner des lendemains moins radieux que vont connaître ces entreprises publiques confiées à des pilleurs, il n'y a qu'un petit pas vite franchi. Il y a aussi cumul et concurrence des fonctions. Certains parlementaires font partie des nominés...
Après que les Ambassadeurs de la France (14 juillet) et de la Belgique (21 juillet) en RD Congo eurent exigé, lors des réceptions données à l'occasion des fêtes nationales de leurs pays respectifs, devant les notables congolais invités, la constitution d'une commission mixte, appelée aussi " commission de la bonne gouvernance ", dont la mission est de contrôler l'argent mis à la disposition du gouvernement congolais pour le payement des salaires des fonctionnaires et de la solde militaires congolais, des voix s'étaient élevées, du côté congolais, pour stigmatiser l'interférence de la communauté internationale dans les affaires intérieures congolaises et fustiger la confiscation de la souveraineté nationale par la même communauté internationale. Ce qui enlève tout fondement à cette levée de boucliers est la question de savoir si l'on peut encore parler de la " souveraineté " d'un pays dont le budget est financé à 58 % par la communauté internationale. Tout d'une haleine, il s'impose d'ajouter que l'aide financière que cette dernière accorde à la RD Congo est l'argent des contribuables des pays qui forment cette communauté internationale. Contribuables auxquels leurs gouvernements respectifs sont tenus à justifier l'usage fait, réservé à leurs contributions. Ceci expliquant cela, la communauté internationale a le droit de regard et de contrôle sur l'aide financière qu'elle alloue à la RD Congo. Cela va sans dire. Chose promise, chose faite. Depuis quelques jours, les trois experts européens sont déjà en RD Congo et préparent, en collaboration avec leurs collègues congolais un mécanisme de payement de la solde des membres des FARDC et des salaires des fonctionnaires.
Berlin, le 08.08.2005