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Chers Compatriotes,
A l'occasion du 46. anniversaire de l'indépendance de notre pays, la RD Congo, le CD invite les membres de la FCA asbl et les compatriotes qui nous lisent sur le web à consacrer la journée d'aujourd'hui à la réflexion sur les problèmes de l'heure et sur l'avenir de notre pays.
En dépit de la situation qui prévaut actuellement en RD Congo, le CD souhaite à TOUTES et à TOUS bonne fête...
Pour le Comité Directeur de la FCA asbl
Iseewanga Indongo-Imbanda
Chers Compatriotes,
Il y a exactement 46 ans (30 juin 1960), jour pour jour, la RD Congo accédait à la souveraineté nationale et internationale, entrant ainsi dans le concert des pays indépendants, souverains et libres. Le 30 juin 2006 est aussi, en rapport avec l'évolution politique de notre pays, une date symbolique, c'est-à-dire une date acceptée et signée par la classe politique congolaise et les forces vives de la Nation, dans le cadre de la rencontre de Sun City (République Sud-Africaine), comme l'ultime limite pour la fin de la Transition entrée en vigueur en 2003 après une longue guerre régionale de plus de 5 ans.
Ainsi avons-nous choisi ces deux échéances historiques pour inviter les membres de la FCA asbl et les compatriotes qui nous lisent sur le web à s'interroger, à domicile, sans pour autant chercher à établir un bilan exhaustif, sur le chemin parcouru par notre pays depuis lors et sur les problèmes qui s'y posent à la veille des élections générales du 30 juillet 2006.
A-t-on, durant les dernières 46 années, assuré à la population congolaise « les services de base », c'est-à-dire l'accès universel à l'eau potable, à une alimentation décente, à l'éducation primaire, aux soins de base ... ?
L'autre question qui s'ensuit est alors celle de savoir ce qui fait que la Congolaise et le Congolais (RD Congo), en dépit de l'immense richesse potentielle que regorge leur pays, appelé aussi « un scandale géologique », continuent, 46 ans après l'accession de leur pays à l'indépendance, à être privés du niveau souhaité de bonheur, de prospérité et du pouvoir transformateur de leur milieu ambiant et (à être) incapables de se prendre en charge ?
Ce sont, qu'on se le dise,
En un mot, la crise de société, la crise des valeurs, le manque d'idéal et la déliquescence de l'Etat sont les causes essentielles de l'accroissement exponentiel de la misère du peuple congolais.
Le 29 juin 2006 (a partir de minuit) a marqué le début de la campagne pour les élections présidentielle, législatives, provinciales et locales, élections appelées à doter la RD Congo des institutions démocratiques et républicaines. Force nous est cependant de remarquer que la tenue de ces élections, fixées unilatéralement par le Président de la Cei, au 30 juillet 2006, est sujet à caution et rejetée par une partie de la classe politique et de la société civile au motif que ces scrutins dont l'organisation, selon cette dernière, n'est pas transparente ne répondent pas aux aspirations profondes du peuple.
Afin de permettre un « atterrissage en douceur » à la Transition, plusieurs voix se sont fait entendre, depuis quelques mois, pour réclamer des « concertations » entre les acteurs politiques et de la société civile. Alors que les uns sont d'avis que la Transition, aux termes de la Constitution de la Transition et de l'Accord global et exclusif de Sun City, prend fin le 30 juin 2006 à minuit et qu'il faut impérativement organiser des consultations en vue d'arrêter, sur une base consensuelle, les modalités de sa prolongation, les autres, se référant à la Constitution de la 3e République, adoptée par référendum (12.02.2006) par le peuple congolais, défendent mordicus que les Institutions de la Transition demeurent en place jusqu'à la mise en place de nouvelles Institutions issues des scrutins, comme dit ci-haut, qui auront lieu le 30 juillet 2006.
Au vu de cette concurrence manifeste dans l'interprétation des textes servant de référence juridique et eu égard à des manœuvres politiciennes, observées ça et là, avant la rencontre des acteurs politiques et les forces vives de la Nation, il ne fait l'ombre d'aucun doute que ces concertations, souhaitées par tous, n'auront plus lieu ou que les décisions qui y seront prises n'auraient pas d'impact par rapport au but que doivent atteindre ces concertations. Ce qui n'est pas sans faire poindre la peur des élections non-apaisées.
Peut-on organiser des élections générales dans un pays où une grande partie du territoire national échappe à l'autorité du gouvernement central ? Peut-on parler des élections libres, démocratiques et transparentes alors qu'une importante frange des forces politiques et sociales demeurent non-participantes ? Peut-on parler des élections libres au moment où la partie orientale du pays reste livrée aux actes de viols et violations perpétrés par des milices ? Peut-on organiser des élections libres, démocratiques et transparentes alors que l'intégration et la restructuration de l'armée nationale se fait encore attendre ? Pourra-t-on à l'issue de ces scrutins partiels dire que les élus ont enlevé les suffrages du peuple congolais ?
Le problème posé, ici, est celui de la légitimité du pouvoir en RD Congo. Problème qui perdure depuis plus de 45 ans, c'est-à-dire depuis l'assassinat odieux du premier Premier-Ministre congolais démocratique élu, Patrice Eméry Lumumba, et dont le point caractéristique est la forme anti-démocratique de l'accession au pouvoir par ceux qui nous ont gouvernés et celui qui nous gouverne : Mobutu à travers un coup d'Etat, Laurent-Désiré Kabila à travers la force des armes et Joseph Kabila par le canal qui rappelle une monarchie héréditaire. Point ne nous est besoin d'ajouter, dans cet ordre des choses, que le problème récurrent de l'illégitimité du pouvoir dans notre pays a conduit, au cours des dix dernières années, à deux conflits militaires, conflits dont le dernier est entré dans l'histoire de la RD Congo sous l'appellation « première guerre mondiale africaine » du fait que plusieurs Etats africains y avaient pris part et a causé, jusqu'à ce jour, la mort de plus de 5.000.000 de Congolaises et de Congolais.
Compte tenu de la situation qui prévaut actuellement au pays, il va sans dire que le moment ne soit pas propice à des manifestations de jouissance. Ainsi, nous invitons les membres de la FCA asbl et les compatriotes qui nous lisent sur le web de consacrer, nonobstant la concurrence positionnelle qui caractériserait nos affinités politiques et/ou autres, cette journée commémorative de la naissance de la RD Congo - notre mère-Patrie qui se meurt lentement, mais sûrement -, à la réflexion sur les voies et moyens devant déboucher sur l'apaisement du climat politique avant les élections.
Aux tenants de l'imperium et à ceux qui aspirent au pouvoir nous disons : on ne perd rien en dialoguant.
Nous serait-il utile in fine de remettre en mémoire que la survie et le bon fonctionnement d'une organisation, telle notre structure mutualiste, est tributaire de l'apport, de la contribution de ses membres ?
Vive la République Démocratique du Congo !
Vive le peuple congolais !
Pour la Fédération des Congolais d'Allemagne asbl
Iseewanga Indongo-Imbanda
(Président)