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Le samedi dernier, 23.03.2013, la ville de Lubumbashi était, pendant plusieurs heures, en émoi, à la suite de l'entrée dans la capitale cuprifère, des « Mai-Mai-Bakata Katanga ». Il s'agit, ici, d'un groupe, dirigé par un certain Tanda Imana Kazadi, qui milite en faveur de l 'indépendance, de la séparation du Katanga de la RD Congo.
Selon plusieurs sources concordantes, le groupe est entré dans Lubumbashi par la commune de la Rwashi, au Nord-Est du centre ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga. Armés des flèches, des lances, des fusils AK47 et des lance-roquettes, ces prétendus Mai-Mai, composés des vieillards avec amulettes sur le corps et accompagnés de plusieurs femmes et enfants, ont traversé cette partie de la ville, selon les sources policières, encadrés par un régiment des militaires des FARDC. Toujours selon ces sources, ils étaient venus pour se rendre...
Vers 14 heures locales, ils font leur entrée au centre ville de Lubumbashi avec comme destination la place de la Poste où ils érigent leur drapeau. Les militaires qui les encadraient ouvrent le feu, tuant certains d'entre eux. Cinq Mai-Mai sont tués dans cette chasse à l'homme. D'autres sources parlent de 35 tués et 54 blessés. Ce retournement de la situation les fait disperser.
Selon les témoignages recueillis à Lubumbashi, les militaires les pourchassent sur plusieurs directions aux alentours de la Place de la Poste, appelée aussi Place Moise Tshombe, de la capitale katangaise. Toujours selon les témoins, un autre groupe tente de rejoindre le siège de l'Assemblée provinciale. Sans succès. L'accès est bouclé par les militaires. Ils changent l'itinéraire et se dirigent vers le quartier général de la MONUSCO où éclatent de nouveaux tirs à l'arme lourde et légère. Ils sont, visiblement, poursuivis par les militaires qui les poussent à briser la barrière du quartier général de la MONUSCO à Lubumbashi et à mettre fin à leur marche.
"Nous sommes ici puisque nous ne voulons pas de cette souffrance. L'indépendance avait été obtenue en 1960, mais depuis 2010 rien ne va ici. Nous sommes fatigués d'être des esclaves. Nous sommes venus non pour nous rendre et non plus pour rendre nos armes mais pour demander à la MONUSCO de nous donner notre indépendance. Nous voulons que le Katanga soit un pays et que notre président soit reconnu", tel est le desiderata des miliciens « Bakata Katanga », desiderata exprimé à la MONUSCO.
Cette nième revendication d'indépendance du Katanga comme les précédentes, sauf celle de Tshombe en 1960, ressemble à une grotesque mise en scène d'amateurs en mal de sensation mélodramatique.
Comment une armée régulière peut-elle laisser entrer des rebelles armés dans une grande ville au motif qu'ils sont venus pour se rendre ? Dans ce cas de figure, la question qui se pose est celle de savoir pourquoi ne pas les avoir désarmés ou cantonnés en dehors de la ville en cas de refus de se faire désarmer et pour prévenir tout incident ? Comment les laisser arriver au cœur de la ville un samedi après-midi pour leur tirer dessus à un endroit généralement bondé en fin de semaine ? Pourquoi les avoir empêchés d'aller au siège de l'Assemblée provinciale et les avoir orientés visiblement vers le quartier général de la MONUSCO ?
Du déjà vu, du déjà entendu, allais-je dire...
Cette mise en scène grotesque rappelle l'affaire du coup d'Etat du Lieutenant Nzungu Muanda dans l'enceinte de l'office zaïrois de radiodiffusion et de télévision à Kinshasa sous le régime finissant de Mobutu. Cette fois là, il y a eu de pauvres éléments de la Garde Civile de faction à l'entrée du bâtiment radio tués sans ménagement par le prétendu commando venu s'approprier de force le pouvoir.
Aujourd'hui, une fois encore, des innocents sont envoyés à la mort, encadrés par leurs bourreaux.
Pas plus tard que la semaine dernière, la Société civile de Kamina a organisé une marche pour réclamer le découpage territorial. Ce, selon certaines sources, à l'instigation d'une autorité provinciale qui, pour ce faire, n'avait pas lésiné sur les moyens. Faut-il encore rappeler l'attaque de l'aéroport de Lubumbashi et beaucoup d'autres agitations dans la province ?
Faut-il remettre en mémoire l'attaque de l'aéroport de Lubumbashi et beaucoup d'autres agitations dans la province ? Rappelons aussi l' entrée des prétendus combattants Enyele dans la ville de Mbandaka, ville qu'ils avaient traversée de part en part sans une intervention de la police ou de l'armée jusqu'à la prise et au contrôle de l'aéroport du chef-lieu de la province de l'Equateur et de la résidence du Gouverneur ?
Ce sont là des comportements types d'un pourvoir aux abois. Il l' a démontré au lendemain des élections de 2011. Les choses ont, depuis, empiré. C'est dire que nous ne devons pas nous étonner du remake sans discontinuer des scénarios dont le but visé est de distraire la population congolaise...
Eee Bisuka Nkele