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On ne change pas une idée ou une position politique pour la changer. On le fait lorsqu'une nouvelle et convaincante idée falsifie, remet en question celle sur laquelle était fondée, basée l'idée ou la position initiale. Depuis l'époque du parti-Etat, MPR, de mauvais souvenirs, le politique zairois, aujourd'hui congolais, comme aussi les partis politiques jouent sans discontinuer à la « girouette », si l'on voudrait bien m'acheter ce langage animalier. Plus concrètement, ils changent constamment d'appartenance politique ou d'alliance en échange d'un poste ministériel ou de quelques billets verts. Malheureusement, la formule continue, des décennies plus tard, de faire florès dans l'espace politique congolais et ce, sans que ce revirement ait un quelconque impact sur le quotidien de la population.
Il y a quelques semaines, le parti lumumbiste unifié (Palu) avait annoncé avec fracas son départ de l'alliance avec la majorité présidentielle et, en conséquence, appelé ses partisans à ne pas soutenir le candidat du Front commun pour le Congo (FCC). Comme par enchantement, le même Palu a annoncé, à travers une déclaration lue la semaine dernière devant la presse de son secrétaire général, Antoine Gizenga, urbi et orbi qu'il se met de nouveau en rang pour soutenir la candidature de Shadary Ramazany, donc le candidat du FCC à l'élection présidentielle prévue au mois de décembre prochain. La raison de cette volte-face est dans le secret des dieux. Ce qui, selon certaines sources, a provoqué des remous au sein du parti cher à l'ancien Vice-Premier ministre du gouvernement de Patrice-Eméry Lumumba et des partis politiques alliés...
Ce changement brusque d'attitude du Palu a énervé Jean-Jacques Lumumba, le petit-fils de notre (unique) Héros national, Patrice-Eméry Lumumba, et pour cause. « Je ne vois pas comment la continuité de ce régime pourrait défendre en mieux les idéaux de Patrice Lumumba. Il était de mon devoir, en tant que petit-neveu, d'abord, et, ensuite, en tant que lumumbiste de me lever et de dire: trop, c'est trop. Aujourd'hui, mon regret, c'est de voir que, de plus en plus, le nom Lumumba constitue un fonds de commerce. Ce n'est pas ce que nous voulons, ce n'est pas ce qu'il avait voulu faire de son nom pour son peuple », a déclaré Jean-Jacques Lumumba à RFI.
Sans jugement de valeur et, avant tout, hors de tout manque d'égards vis-à-vis du « Patriarche Antoine Gizenga » - l'appellation est, dans son acception africaine, une marque d'estime, de reconnaissance et de respect, me faut-il le rappeler ! -, ne serait-on pas en droit de poser ou de se poser la question de savoir si l'ancien premier Premier ministre de la 3e République aurait encore toutes les capacités pour suivre avec discernement l'évolution de la situation politique de notre pays ou serait-il pris en otage par quelques assoiffés du pouvoir pour le pouvoir qui l'entourent et l'utiliseraient, comme marchepied ou tremplin, dans leur dessein d'accéder au pouvoir et aux avantages matériels et autres y afférents ou tout simplement de garder leur place sur l'« échiquier d'aisance de la République ». Un député Palu attribue cette volte-face « au combat en interne mené contre l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito, candidat déclaré, mais aussi +inéligible+ pour la prochaine présidentielle ». Combat qui, manifestement, vient d'être remporté par le « courant du parti qui contrôle le patriarche ».
« L'UDPS ira avec ou sans machine à voter aux élections du mois de décembre... », ont déclaré des voix autorisées de ce parti de l'opposition congolaise citées par la presse de Kinshasa et/ou d'ailleurs... Pourquoi alors avoir participé à moult campagnes de dénonciation de ce que d'aucuns appellent « machine à voter » ou « machine à voler » que Nangaa, Président de la CENI, a fait son cheval de Troie pour permettre au régime sortant, via le FCC, de garder le pouvoir en RD Congo, s'interroge la population de Kinshasa, signale la même source.
Doit-on conclure que l'UDPS, parti emblématique de l'opposition aux régimes de Mobutu, de Kabila Laurent et Joseph, a quitté, à travers ce changement brusque d'attitude, le front commun de l'opposition? Force est de constater que les raisons avancées par l'UDPS pour justifier ce revirement à deux mois des élections présidentielle et législatives nationales et provinciales en RD Congo posent problèmes.
« On peut falsifier les résultats avec ou sans machine à voter », dixit un des porte-paroles du parti de Félix Tshisekedi. La question qui s'ensuit est celle de savoir pourquoi avoir attendu si longtemps avant que l'UDPS n'exhibe cet argumentaire qui ne convainc point et continue à étonner plus d'un à Kinshasa et à l'intérieur du pays. En sus, tout observateur impartial de la situation politique en RD Congo s'interroge sur quoi le Parti pour la démocratie et le progrès social se base pour parler d'un « éventuel boycott des élections » dans le chef de ses partenaires de l'opposition, « éventuel boycott » balayé, si besoin est, d'un revers de main par la déclaration publiée jeudi, 25 octobre, par 7 partis de l'opposition à l'issue de leur rencontre à Johannesburg, rencontre à laquelle l'UDPS avait été représentée. Pour mémoire, tous les candidats, exclus et non exclus, à l'élection présidentielle n'ont eu de cesse de confirmer, dans le passé, leur inébranlable volonté d'aller aux élections du mois de décembre prochain.
Quid du fichier électoral tant dénoncé et qui continue à être rejeté pour contenir plus de 10.000.000 d'électeurs sans empreintes digitales - donc fictifs, de la décrispation du climat politique en RD Congo, du retour des opposants politiques se trouvant à l'extérieur du pays et de, ce fait, sont écartés des élections, de l'ouverture des médias publics à l'opposition et de beaucoup d'autres prérequis contenus dans l'accord de la Saint-Sylvestre en vue des élections libres, équitables, transparentes et inclusives de la fin de l'année? Des questions à propos desquelles le parti cher au « Sphinx de Limete » laisse non pas seulement ses membres et partisans pantois, mais aussi la population congolaise sur sa faim.
Certaines voix, et non des moindres, verraient dans la décision de l'UDPS de n'avoir pas signé la déclaration de l'appel à la démonstration de l'opposition du 26 décembre et de son refus d'y prendre part le début de la concrétisation, la matérialisation d'une transaction politique entre elle et le régime sortant en vue d'une alliance après les élections dont certains qualifient d'hypothétiques. Aux termes de ce « deal », Félix Tshisekedi se verrait attribuer le titre de « chef de l'opposition » au sein de la prochaine assemblée nationale, titre qui lui ouvrirait alors, grandement, les portes de la Primature, selon les mêmes sources...
Point n'est besoin d'être « grand clerc ès choses parlementaires » pour dire que ce cas de figure ne serait réalisable qu'à la condition que l'UDPS ait le plus grand nombre de représentants à la prochaine chambre basse du parlement congolais que d'autres partis politiques de l'opposition. Ce qui, cependant, dans le contexte d'une opposition plurielle ou à plusieurs composantes autonomes ne permettrait pas à son Président d'être reconnu automatiquement comme chef de l'opposition à l'Assemblée nationale.
Dans nos différentes coutumes, il existe une sagesse qui dit que « nos morts ne sont pas morts ». Admettons ad absurdum qu'ils puissent parler, que dirait le « Sphinx de Limete », à partir de là où il se trouve depuis sa mort, face à ce revirement opéré par son parti politique alors que, de son vivant, il n'avait ménagé ce qui lui restait encore comme énergie pour réunir l'opposition politique congolaise, dans son muliplum, autour d'un projet commun en vue de mettre fin au régime pour lequel les aspirations profondes et les intérêts majeurs de la population ne sont jamais au centre de la perspective!
Espérons que l'adage qui dit que « les partis politiques, surtout africains, ne survivent pas à la mort de leurs fondateurs » ne trouve pas, ici, sa confirmation la plus agissante, à savoir la réduction de l'UDPS à un parti politique d'importance marginale...
Le scrutin étant à un tour, seul un candidat commun bénéficiant de toutes les voix de l'opposition pourrait faire de l'ombre au candidat du FCC. Pour ce faire, il serait encore temps que l'UDPS, l'aile historique ou du moins ce qui en reste depuis l'implosion qui avait suivi l'interprétation divergente et controversée des accords de la Saint-Sylvestre sous la médiation de la CENCO, se ressaisisse et revienne à ce qui est entré dans l'histoire de la RD Congo comme testament politique du lider maximo appelle l'opposition à se mettre ensemble pour une alternance politique en RD Congo.
Je crois et reste on ne peut plus convaincu que ceux de l'opposition qui, par leur rhétorique électoraliste, veulent mettre l'opposition en danger de division deux mois avant les élections, paieront pour leur erreur...
Iseewanga Indongo-Imbanda