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Des revirements et des trahisons politiques, l'histoire du Congo Kinshasa en a connus beaucoup, et peut-être beaucoup trop, pour qu'une culture politique saine et servant de référence puisse s'y installer. Cependant, ce qui vient de se passer après le conclave, du 9 au 11 novembre 2018 à Genève, entre les 7 candidats (dont 3 exclus) à l'élection présidentielle du mois de décembre prochain en RD Congo restera dans les annales de par son infantilité et son imbécillité.
Que s'est-il passé au juste ? À 5 semaines d'un hypothétique scrutin et après 17 ans de la « kabilie », il était question de trouver un candidat commun afin d'affronter le candidat du pouvoir dans une élection à un tour avec une commission électorale qui a dans ses tiroirs 10 millions d'électeurs sans empreintes digitales et une « machine à tricher » dont la maniabilité pose problèmes.
Grande a été la surprise, le dimanche 11 novembre sur le coup de 17h 45, de lire sur le téléscripteur, de un, la désignation d'un candidat par ses paires et, de deux, que le choix se soit porté sur un « outsider ». Bref, le signal que des millions des Congolais, souhaitant le changement du système politique dans leur pays, attendaient depuis si longtemps.
La question de la soirée était : quel coup la plateforme présidentielle, le Front commun pour le Congo (FCC), allait-elle mijoter maintenant ? Le candidat désigné, Monsieur Fayulu Martin - ayant bel et bien une expérience professionnelle et politique solide et prouvée, ayant été de tous les combats de l'opposition depuis la Conférence nationale souveraine (CNS) et, surtout, ne traînant pas des casseroles qui pourraient le rendre victime d'un chantage -, semble être le dominateur commun pour arrondir les angles entre les grands groupes que sont l'UDPS de F. Tshisekedi, le MLC de Bemba, l'Ensemble pour le changement de Katumbi et l'UNC de Kamehre.
Patati, patatra ..., moins de 24 heures après la signature de l'accord, les présidents de l'UDPS et de l'UNC ont fait volte-face et retirent leurs signatures suite aux intimidations de leurs bases. A vrai dire une frange des extrémistes qui - dans le cadre d'un congrès du parti, au vu des enjeux en cours, audelà des émotions et avec le poids de la parole donnée par le responsable numéro 1 du parti -, serait mise en minorité.
Qui plus est, il se pose aussi la question de savoir si les intérêts partisans, c'est-à-dire des partis politiques, primaient, dans le contexte de la situation que traverse aujourd'hui notre pays, les intérêts et les aspirations profondes du peuple congolais...
Après les élections législatives en RFA et l'échec des négociations en vue de la constitution d'une coalition entre l'union des chrétiens démocrates (CDU), le parti libéraldémocrate (FDP) et les Verts, seule une grande coalition (CDU et SPD) était de mise. Une grande partie de la base du parti socialdémocrate allemand (SPD) s'y était opposée. Afin d'éviter de nouvelles élections et compte tenu des réticences exprimées aussi bien au sein de la CDU que du SPD, les deux partis organisèrent des conférences régionales en vue d'expliquer à leurs bases l'impérieuse nécessité de la grande coalition (« Groko », große Koalition : grande coalition).
Une facon de poser la question de savoir pourquoi MM. Kamerhe et Tshisekedi n'ont-ils pas, au départ, rencontré leurs bases en vue de leur expliquer le bien-fondé de la candidature commune avant de retirer leurs signatures de l'accord de Genève ? Ce, d'autant plus que seule la candidature commune de l'opposition a la chance de faire de l'ombre au candidat du Front commun pour le Congo ?
La vérité est que la « base » est utilisée, ici, comme « cache-sexe » pour couvrir leurs ambitions, par ailleurs légitimes, ambitions qui n'ont pas rencontré le choix des participants réunis à Genève sous la médiation de la Fondation-Kofi-Annan. En conséquence, l'un et l'autre ont perdu la bataille qui leur aurait permis de porter le drapeau de l'opposition dans le cadre de l'élection présidentielle du mois de décembre prochain.
Cette fois-ci, la « kabilie » n'a pas eu besoin des dollars du Trésor public pour acheter qui que ce soit. Des adultes ont consenti à un modus espérant que le sort leur serait propice et, après que le vin eut été tiré, ils n'ont pas voulu le boire, un vrai bal des chauves.
Cerise sur gâteau : la Fondation Kofi Annan qui a servi de facilitatrice à ces négociations vient de rendre public, via un communiqué publié le mardi 13 novembre 2018, après acquis le quitus des participants à la rencontre de Genève, tous les engagements pris par ces derniers sur le sol helvétique, et notamment celui qui s'applique en cas de rupture du contrat signé avec les opposants congolais. On y lit qu'en cas de non-respect, les signataires s'engagent à « mettre fin à leur carrière politique », à se soumettre aussi « à l'opprobre de la Nation et à la sanction de [ses] pairs ». Un engagement, particulièrement lourd de conséquences, que les sept leaders de l'opposition avaient eux-mêmes choisi de rédiger et de signer, ajoute RFI online.
Sieurs Tshilombo Felix et Kamehre Vital pensaient jouer au poker et se sont lamentablement trompés de casting. Le cardinal Mosengwo qui parlait qu'il était temps que les minables « dégagent », avait pensé à toute la classe politique congolaise, en ce compris les deux « traîtres à la Nation et au peuple congolais » en référence à la déclaration signée par chaque participant et dont la Fondation Kofi-Annan, comme dit ci-haut, a publié le mardi, 13.11.18, les copies...
L'un et l'autre de ceux qui viennent de quitter l'accord de Genève vont-ils, aux termes de cette même déclaration et, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle et respect de la signature apposée sur la déclaration évoquée ci-haut, appliquer cet engagement ? Ce, en « mettant fin à leur carrière politique ». C'est bien la question à laquelle le peuple congolais - las d'assister, sans discontinuer, au « jeu de girouette » que les politiques congolais n'ont jamais eu de cesse de pratiquer -, attend fermement et sans tarder la réponse. Autrement dit, ils doivent tirer les conséquences de leur « trahison » et, de ce fait, s'éloigner à tout jamais du terrain politique rd-congolais...
Le rêve d'un candidat commun de l'opposition pour secouer le cocotier de la majorité présidentielle, Ramazani Shadary, n'aura duré même pas la vie d'une libellule. Il se dit que personne n'est prête à mouiller sa chemise pour le Congo de Lumumba. Cela étant, il serait temps que le peuple, en son âme et conscience, se prenne en charge.
Wake up...
Guy K.